Hs : je peux voir le caractère de mon cheval... J'ai vite changé de page mais je me connais =/ C'est possible de modifier ça ?
Retrouvailles
(Colonel Alois Podhajsky) ▽ l y a un principe qu’il ne faut jamais abandonner, à savoir que le cavalier doit apprendre à se maîtriser avant de pouvoir maîtriser son cheval. C’est le principe le plus important et le plus fondamental de l’équitation
Le jeune cavalier passe la tête par la porte de l'écurie. Première fois qu'il mettait les pieds ici. Il avait eu du mal à quitter son luxe et son écurie mais il savait que c'était important et qu'il ne pouvait y renoncer. Sa mère plaçait en lui les espoirs d'une famille et les espoirs d'un futur.
Il inspira l'air des chevaux. Il n'était pas passé souvent aux écuries depuis son accident. Ca lui avait manqué en fait. Ses pieds écrasèrent les cailloux blancs de la cour. Il avançait d'un pas lent, peu décidé. Savait-il réellement ce qu'il faisait ? Pas certain. Il ferma son écharpe un peu plus fort.
Finalement il entra dans l'écurie couverte. Son estomac se serra. Il était stressé. Stressé à l'idée de voir son propre cheval. Il inspira. S'arrêta, s'accordant ainsi une pause. Il ferma les yeux mais seul son accident lui revenait. Finalement il se décida à y aller. Il chercha des yeux son étalon alezan. Ce ne fut pas difficile de le trouver. Son regard s'emplie de larme alors qu'il restait à distance et ses lèvres laissèrent transpercer son murmure :
Hélios avait vite fait de découvrir son box et de s'acclimater à ce nouvel environnement. A son grand bonheur, il y avait peu de passage, et encore personne n'avait eu l'idée saugrenue de le sortir de son box. Il grignotait la paille de son box, sensiblement rassuré, lorsqu'il entendit une voix. Relevant brusquement la tête, il coucha immédiatement les oreilles en voyant le cavalier devant lui. Cherchant visiblement à l'effrayer, il jeta sa tête en avant, les oreilles plaquées sur sa nuque, ronflant bruyamment.
(Colonel Alois Podhajsky) ▽ l y a un principe qu’il ne faut jamais abandonner, à savoir que le cavalier doit apprendre à se maîtriser avant de pouvoir maîtriser son cheval. C’est le principe le plus important et le plus fondamental de l’équitation
Le cheval avait eut une brusque réaction à l'arrivée du cavalier. Paul-Emmanuel ne bougea pas d'un centimètre lorsque le cheval jeta sa tête en avant. Il était comme statufié. Il n'arrivait plus à respirer, réfléchir. Regarder ce cheval qui avait été un si bon compagnon était une torture. Une des plus dure à endurer. Ce cheval qui le rejetait totalement maintenant.
Finalement il respira. S'autorisa à respirer plutôt. Il regarda son cheval. Comme il avait changé. Les barreaux des boxes laissaient apparaître la robe terne et couverte de cicatrices de l'étalon. Il avança comme un fou perdu dans une contemplation. Il était comme absent. Certain que l'étalon ne l'attaquerait pas, se rappellerait de lui, lui pardonnerait. Lui ne s'était jamais pardonné cet accident mais le pardon est plus facile à donner à soit même lorsque l'autre a pardonné. Et en avançant il chantonnait une chanson qu'il avait l'habitude de chanter au cheval maintenant fou.
L'étalon garde ses yeux fixés sur toi. Il oublie totalement les menaces qui pourraient venir de nulle part ailleurs, toute son attention est focalisée sur ta personne. Il te teste, il veut voir si tu vas continuer à avancer. Les oreilles plaquées sur sa nuque, il retrousse son museau, dans une mimique qui pourrait être amusante si elle n'était empreinte de suspicion. Lorsqu'il te voit avancer vers lui, Hélios reste immobile. Il se contente de ramener sa tête plus près de son poitrail, et de la lever légèrement, pour l'écarter de toi. Ses quatre sabots posés au sol, il ne fait pas un seul autre mouvement.
(Colonel Alois Podhajsky) ▽ l y a un principe qu’il ne faut jamais abandonner, à savoir que le cavalier doit apprendre à se maîtriser avant de pouvoir maîtriser son cheval. C’est le principe le plus important et le plus fondamental de l’équitation
Il regarde son cheval faire mais il continue. Il est trop obnubilé. Il veut trop forcer la barrière qui s'est créée entre eux deux. Forcer le passage, rentrer de force dans l'habitat de son ancien compagnon. Le forcer à accepter sa présence. Alors arrivé devant la porte il n'hésite pas un instant. Il ouvre la porte et se pose à entrebâilleur. Il fait face à ce cheval qui semble refuser tout contact. La tête contre son poitrail nullement en signe de soumission mais bien en signe de refus.
Les larmes montent aux yeux du cavalier qui n'a qu'une envie c'est de se pendre à l'encolure de sa monture, l'obliger à lui pardonner sa faute, sa négligence. Déverser dans les crins du cheval toute sa haine envers lui-même et toute sa rage. Mais il reste là. Tremblotant. Dansant d'un pieds sur l'autre, ne sachant pas du tout quoi fiare.
L'étalon ne sait plus quoi faire. Lorsque tu ouvres la porte du box, il émet un hennissement sourd mais puissant, sauf que ça ne t'arrête pas le moins du monde. Il se retrouve acculé, il ne peut plus reculer puisque le bois qui tapisse les murs de son box est collé à sa queue, derrière lui. Il est bloqué, il ne peut plus rien faire sans te blesser. Alors, il baisse la tête, presque jusqu'au sol. La respiration trop rapide pour être normale, les oreilles couchées, il respire en émettant une sorte de ronflement étouffé. L'alezan te regarde, soumis. Tu as gagné, il ne peut plus tenter de te repousser. Mais tu peux lire dans ses yeux qu'il ne s'avoue pas vaincu.
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