La jeune femme ferma les yeux au soleil au bord de la piscine. Le soleil Chilien se posait doucement sur ses épaules tant dis que ses pieds jouaient avec l’eau. Elle avala quelques gorgées de son cocktail puis ouvrit le magasine posé sur ses jambes : L’éperon. Les magazines français et anglais étaient difficiles à trouver ainsi, à chaque retour de conférence, elle revenait avec une valise remplie de ces précieux journaux sur l’équitation.
« Zoé ? - Que pasa Pedro ? - Hay una carta por tuyo ? - Une carta ? »
La jeune femme baissa ses lunettes pour regarder son colocataire, rouge pivoine en observant le corps presque dénudé de la française qui tendait du bout des doigts une enveloppe blanche. La jeune femme arqua un sourcil. Elle n’attendait pas de courrier. De qui cela pouvait-il venir ?
« Gracias Pedro ! Eres un amor ! Ne trabajas ahora ? - No, manana. Y tu ? - Soy de vacaciones. - Ah si claro. Perdonna me pero tengo…. Tengo cosas que hacer. - Muy bien no te preocupes. Hasta pronto ! »
Elle prit la lettre et l’homme ne se fit pas prier pour partir. La jeune femme souffla. Sa relation avec son colocataire était assez compliquée. Elle ne se l’était pour ainsi dire jamais « fait » mais il était coincé comme pas deux. Au moins, il ne faisait pas de bruit, rangeait, était propre et faisait les courses. C’était le colocataire parfait. Elle regrettait juste qu’il n’y ait pas plus de piquant entre eux-deux, parce que malgré tout, sa timidité maladive le rendait assez attirant.
Sa main trembla doucement lorsqu’elle reconnut l’adresse de sa mère. Elle n’avait pas eu de contact avec sa famille depuis trois ans, ne leur ayant jamais pardonné d’avoir vendu Corazon, son cheval. Après la fermeture de la Cuadra, elle avait suivi son frère, Luka Hartmann, dans l’écurie familiale pour aider sa famille à redresser le business. Pas faite pour le commerce, elle avait continué ses études d’ostéopathie équine coûteuses, qu’elle avait commencé à Arcachon, afin de les soulager d’une partie des frais qu’ils devaient payer. Luka, lui, était resté les aider à redresser les finances. Mais elle eut juste le temps de finir ses études et l’écurie dû fermer. Sans réellement la contacter, ils vendirent son étalon. La jeune femme longtemps plongée dans ses études n’avait eu que peu de temps à consacrer à l’équidé mais ce n’était pas une raison pour vendre le cheval de sa vie. Ils avaient alors évoqués son « irresponsabilité » et sa « jeunesse ». Elle leur en avait beaucoup voulu.
Alors elle avait déménagé. Elle était retournée au Chili, là où elle avait découvert le polo, Corazon et son deuxième amour : Maria. Bien sûr en retournant au Chili, elle avait envie de retrouver la femme de sa vie mais il lui fut impossible de la retrouver. Elle avait donc fait sa vie dans ce pays qu’elle aimait tant et était devenue une des personnalités les plus importantes dans le domaine médical malgré son jeune âge. Les clubs de polo et les hippodromes se l’arrachaient et lorsqu’elle n’était pas en conférence ou au travail, elle trainait les pieds dans l’eau dans sa petite maison avec son colocataire. Non Zoé n’était pas remontée à cheval depuis la vente de Corazon. Trop détruite par sa perte, elle n’arrivait plus à donner sa confiance aux chevaux et refusait leur contact, refusant ainsi de les approcher si ce n’était que pour le travail.
Elle déglutit doucement alors que les larmes perlaient dans ses yeux et que son estomac était noué d’appréhension. Soudain elle s’en voulu de n’avoir pas plus pris des nouvelles de Luka ou de ses parents. Pourquoi fallait-il qu’à 25 ans la jeune femme continue de se comporter en adolescente rebelle rancunière ?
la lettre:
Ma chère Zoé. Il y a 25 ans, tu es venue au monde. Avec ton père nous étions tellement ravis d’accueillir une petite fille. Ton frère avait alors les yeux qui pétillaient et il nous a alors promis de s’occuper toujours de toi et de te protéger. Ton père a très vite placé des espoirs en toi. Luka ayant tellement de mal à approcher les chevaux il pensait que tu deviendrais une grande cavalière et que vous reprendriez l’écurie à vous deux. Mais les choses ne se sont pas déroulées de cette façon n’est-ce pas ? Tu as toujours voulu n’en faire qu’à ta tête et être libre de tes mouvements et finalement tu es partie au Chili au grand déchirement de nos cœurs. Tu n’avais pas encore ton bac et tu as tout arrêté pour cette histoire de peine de cœur. Ah Zoé. Si seulement tu n’étais pas si impulsive ! Oh oui tu en as voulu à ton frère. Lui qui ne voulait que te protéger ou finalement t’as écarté de celui que tu aimais. Peut-être était-ce mieux ainsi. Finalement tu es rentrée. Tu es revenue à la maison. Mais pas seule tu es revenue avec ce cheval Corazon et une nouvelle peine de cœur. Tu ne nous en as jamais parlé. Mais la tristesse t’a donné la rage et tu as essayé de faire vivre l’horreur à ton frère pour te venger sans jamais te rendre compte que c’était à toi-même que tu faisais du mal. Pourtant, vous aviez été heureux tous les deux quand vous étiez jeunes. Vous passiez votre temps dans les écuries, main dans la main, à regarder les chevaux, à les brosser, les tresser. Tu préparais les poneys de ton frère pour qu’il aille en concours ou simplement en cours avec eux.
Mais lorsque l’écurie a sombré. Oh ma petite chérie. Nous ne vous remercierons jamais pour tout ce que vous avez fait pour nous à ce moment-là. Nous étions une famille soudée, unie. Alors que l’on pensait qu’il serait impossible que tu pardonnes ton frère, tu l’as fait et tu as tenu debout à ses côtés pour la survie de l’écurie. Et… oui. Il est vrai nous t’avons mal compris à cette époque. Et même ton frère nous implorait de ne pas le faire mais nous étions trop mal en point et nous avons pris cette stupide décision. On a toujours le choix c’est ce que tu me dirais si tu étais devant moi. Mais à l’époque nous avions pas vu d’autres alternatives.
Tu nous manques Zoé mais je n’ai pas écrit cette lettre pour te rappeler ton passé ni pour me faire pardonner. Je sais que tu m’accorderas ton pardon lorsque tu le voudras. En fait, j’ai reçu un coup de fil. Il s’agissait d’une certaine Fenalla Caldwell que tu avais connu à Arcachon avec ton frère. Elle m’expliqua alors qu’elle avait récréé l’écurie « Cuadra Del Eclipse ». Ton frère y est à ce qu’il m’a dit. Il parait qu’un poulain n’attend que toi là-bas. Un poulain de Volcano ? Enfin. Tu comprendras mieux que moi tout cela.
Où que tu sois ma fille chérie, tu seras toujours dans nos pensées. Bisous, Maman. Et Papa. »
Les larmes coulaient doucement sur les joues de la jeune femme. Cette lettre avait réveillé la culpabilisé de la demoiselle qui se reprochait maintenant d’avoir été trop loin de sa famille pendant tout ce temps. Il était l’heure de rentrer. Elle ferma les yeux et vit Volcano. L’alezan avait été le cheval de Fenalla. Avec Anastasia, les trois étaient devenues grandes amies bien que l’écossaise lui avait souvent reproché son comportement envers Luka. Après tout, Mlle Caldwell avait toujours préféré Luka à Zoé. Sûrement qu’elle se sentait menacée par la jeune française auprès d’Anastasia.
Elle ferma la lettre et sourit vaguement alors que les larmes continuaient de couler sur ses joues. Elle inspira et murmura. « Vengo Luka. J’arrive mon frère. »
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GROUPE ⊹ CÉLÉBRITÉ
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La relation entre Luka et sa soeur a toujours été complqiué
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Coucou Zoé Un lien lien négatif te tenterais ? //SBAFF// Non, en fait je relisais la fiche de ton perso et je me suis rendu compte que, au delà du fait que Zoé soit juste géniale à suivre durant les rp, un lien pourrait être intéressant. En fait, Nastya et elle ont un caractère assez divergent et je pense que, au delà du fait qu'elles tournent toutes deux autour de Lancelot, on peu développer un truc assez sympa entre elles. Voilà 8D Enfin bref, c'est comme tu veux
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Ilana Vicente
Ne perds jamais espoir : quand le soleil se couche, les étoiles apparaissent.