Bienvenue au Haras de la Seuvigne. Cet élevage de trotteurs français situé en Nouvelle-Zélande a une histoire tout à fait intéressante que je me ferais le plaisir de partager avec vous.

Il fut d'abord construit en France par Victoire Blanchard en Côte d'or. Malheureusement, le coût de la main d’œuvre et des terres poussèrent l'éleveur a arrêter son activité en France. Il décida alors de s'expatrier et se rendit en Nouvelle-Zélande, là où la demande pour les chevaux de course grandissait fortement.

Ce fut là qu'il rencontra son épouse, elle aussi passionnée de course et qu'ils eurent ensemble deux enfants, l'aîné : Corey afin de rester dans la culture de la mère et le cadet : Connor qui fut beaucoup plus anglo-saxon.

La petite famille vivait heureuse et l'élevage se développait bien. L'écurie abritait une vingtaine de chevaux dont certains étaient des chevaux de propriétaires voulant les valoriser.
Puis soudainement, la mère de famille partie, emportée par un arrêt cardiaque dont les sources furent inconnues. Victor se laissa alors abattre, restant enfermé dans le noir chez lui.

Corey, du haut de ses quinze ans, prit alors les choses en mains. Très vite il remit les employés au travail et les chevaux en compétition. Le jeune garçon eut tellement peur de ne pas avoir de maîtrise de la structure qu'il en devint dur, virant les personnes qui ne travaillaient pas assez bien pour lui, gardant son personnel dans la peur.
Ce changement assez important et rapide se sentit aussi au niveau de son équitation. Malgré sa taille, Corey préférait le trot monté discipline à laquelle il se donnait dès qu'il le pouvait. De ce fait, il suivit un régime très strict afin de limiter les frais d'engagement en compétition et d'y aller lui-même.

Des années durèrent ainsi sans que son père n'ose mettre un pieds en dehors de chez lui et pendant que son fils continuait à développer cette dureté envers les autres. Finalement, cela lui coûta.
Lors d'une course, il poussa trop son cheval, ce dernier trébucha et tomba, envoyant voler son cavalier. Ce fut le déclic pour Victor qui décida de reprendre les choses en main dans son écurie. Mais à peine sorti de l'hôpital, Corey voulut continuer de diriger le haras comme il l'entendait. Effaré quant à l’habitude de son fils envers les chevaux, Mr Blanchard décida de l'envoyer en écosse dans une écurie qu'il avait trouvé sur internet et qui ferait, selon lui, beaucoup de bien à son fils.

Depuis, le haras de la Seuvigne coule des jours plus paisible et renforce sa réputation avec Victor à sa tête tant dis que Corey est de l'autre côté du pacifique.