Brrrrr ... Quel temps de chien ! Je suis frigorifiée après avoir marché pendant une heure à la recherche du haras. Franchement, ils auraient pu mieux indiquer. Et puis, où étaient les taxis espagnol ? Ils n'existaient pas apparamment ... Lorsque je trouve enfin ma chambre, je pousse un soupir de soulagement. Je suis arrivée à destination. Je jette un coup d'oeil aux papiers que m'avait donné il y a quelques minutes le directeur avant de toquer à la porte. Je me demande dans quelle maison peut bien être Avril ... Quelle ne fût pas ma surprise quand je vis son prénom marqué à côté du mien ! Cela voulait dire que nous allions partager la même chambre ! J'en sautilla de joie. Je frappe à la porte. Un coup. Deux coup. Trois coup. Toujours personne. Bon, peut être qu'Avril n'est pas là. Je sors ma clef de la poche de mon manteau rouge puis l'enfonce dans la serrure. Un petit "clic" se fait entendre et je rentre dans ma nouvelle demeure.
Yes ! Les murs ne sont pas roses !
Bénis soit loué celui qui a peint les murs en vert. Je n'aurais pas supporté de vivre dans la copie conforme de mon ancienne chambre. Le petit coin a l'air douillet, parfait. Il reste deux lits au choix, je choisis celui près de la fenêtre. J'y balance mes affaires et décide de les ranger plus tard : Cause ? La flemme. Mais je n'avais pas prévu que mon portable valdingue à l'autre bout de la pièce lorsque je jeta mon manteau sur une chaise en bois. Je me précipite pour le ramasser et vois que ma mère m'a appelée 18 fois. Eh, merde. Je la rappelle en vitesse et tombe sur le répondeur. Comme par hasard. Je lui laisse donc un message, lui expliquant que j'étais bien arrivée et qu'elle n'avait pas de souçis à se faire,cela ne servait à rien qu'elle essaye de me joindre. Dès que je clique sur le bouton rouge pour raccrocher, je jette mon portable à la poubelle. Je voulais être en paix ici, sans mère paranoïaque qui m'appelle tout les jours. Soudainement, la poignée de la porte bougea. Je me mis bien en face de la porte et afficha mon plus grand sourire en sautillant sur place, folle impatiente de revoir me demi-soeurette.
[Tu disais débuter ? ^^ C'est fichtrement bien en tous cas]
Let it go, let it go, turn away...
Avril Tiletto & Anaïg De Faraday
Le froid se faisait de jours en jours plus... froid. De plus en plus piquant, les épaisseurs successives ne suffisaient plus à me réchauffer suffisamment. Je faisais des aller-retour incessants entre mes prés et ma chambre, pour me réchauffer entre deux épopées sauvages. Le froid rendait les chevaux surexcités, et les deux poulains ne faisaient pas exception à la règle. Ils grandissaient, devenaient plus forts, et même Giulietta commençait à suivre son copain dans ses bêtises.
Je m'arrêtais sur le palier pour taper mes bottes couvertes de boues sur le tapis. Après réflexion, je les enlevais carrément, ne voulant pas salir le sol du salon. J'étais encore toute seule, en ce moment, mais moins je salissais, moins je passais de temps à faire le ménage. Descendant la fermeture éclair de mon blouson, je tournais la poignée de la porte. Un cri m'arrêta dans ma foulée, me faisant presque peur. Mais je reconnus vite le timbre de voix et, pensant à une farce, je poussais complètement la porte. La bouche grande ouverte, une expression très certainement ridicule sur le visage, je la regardais, interdite. Anaïg ? Mais qu'est-ce qu'elle faisait là, avec ses valises de surcroît ?
Mon cerveau semblait être resté bloqué en position "étonnée". Au bout d'un long moment, il me permis de tout reconnecter, et de me permettre de me jeter dans les bras de ma demi-soeur. - An' ! Même si je ne savais pas vraiment comment elle était arrivée jusqu'ici, j'étais très contente de la voir là. Mine de rien, je me sentais un peu seule à l'écurie, et mes chevaux ne parvenaient pas à occuper mes soirées. Un grand sourire sur mes lèvres, je me reculais pour lui poser la question qui me brûlais les lèvres. - Et sinon, qu'est-ce que tu viens faire là ?
[Oui, tant mieux si c'est bien / Ce n'est pas grave si je n'écris pas beaucoup là ? et regarde, j'ai mis un truc de code :P - c'est pas moi qui l'ai fait hein]
fiche de présentation - blanc frost
Avril resta bloquée un petit moment sur le pas de la porte. Pas longtemps, heureusement, car j'avais de plus en plus l'impression de ne pas être là où il faut au bon moment. Lorsqu'elle se jeta dans mes bras, toutes mes idées noires s'en allèrent, laissant place à son doux parfum reconnaissable parmi mille. Qu'elle m'avait manqué ! Nous nous détachâmes l'une de l'autre puis elle lança : Et sinon, qu'est-ce que tu viens faire là ?
Je ne rélféchis pas bien longtemps avant de lui dire, toute joyeuse :
-M'amuser ! La vie au grand air, les aventures tout ça, tout ça ... Et puis tu me manquais vraiment tu sais ?
J'en conviens que ce n'est pas vraiment une raison valable pour s'inscrire dans un haras mais quand on a rien d'autre à faire dans la vie, autant saisir toutes les occasions qui sont à notre porté pour s'amuser. Et pour la partie chevaux, je pourrai toujours demander à Avril comment fonctionnent ces grands machins à quatre pattes, car je n'en ai jamais monté. Enfin, ça doit pas être bien compliqué ... J'espère.
La réponse pleine de sourire et de soleil d'Anaïg ne m'étonna qu'à moitié. J'avais le souvenir d'une demi-sœur adorable, élevée dans le même cocon que moi, mais nettement plus sauvage. Nettement plus sûre d'elle, moins attachée à ses valeurs, et surtout farouchement à l'opposé de la petite princesse que l'on avait voulu faire d'elle. Oui, elle était partie sur un coup de tête, une heure d'ennui de trop, et ses valises étaient bouclées. Certainement que Jade n'en avait rien su, comme souvent.
Mais j'étais trop heureuse de la revoir ici pour lui faire le moindre reproche, ou même lui poser la moindre question qui aurait engendré une série de plaintes. J'enlevais mon blouson, et le lançais sur le canapé, en un geste mille fois répété. Enfin quelqu'un pour parler le soir, enfin quelqu'un avec qui partager mes repas et les tâches ménagères ! Je commençais à en avoir assez d'être seule dans cette grande suite. - Tu me manquais encore plus ! Avec un grand sourire, je me dirigeais vers la cuisine, pour sortir deux verres du placard et lui proposer à boire. J'avais adopté le français, c'était bien plus facile à parler pour moi que l'espagnol, et elle comprendrait certainement mieux. - Tu veux boire quoi ?
Pendant qu'Avril reprennait possession des lieux, je m'affala sur la chaise du bureau. Cela me faisait un bien fou de revoir me grande soeur, ses petites mimiques et sa voix toujours si chaleureuse. Je craignais qu'elle ne me fasse un topo sur "Pourquoi n'a tu pas prévenu Jade ? Quelle inconscience !", mais elle s'en est abstenu ou n'y a simplement pas pensé et je la remerciait intérieureument. Bien sûr, Avril n'avait pas perdu ses bonnes manières et me proposa un verre. Un sourire étira mes lèvres lorsque je repensa à toutes les fois où petites nous nous organisions des apéro' "comme les grands", l'alcool remplacé par du diabolo fraise. Rien que pour retrouver les petits éclats des moments passés avec elle, je lui répondis :
-Un diabolo fraise soeurette !
Je me leva aussitôt pendant qu'elle préparait cela et m'asseyai sur le tabouret, près du petit bar. Soudainement, une pensée me traversa l'esprit : Avril ne me parlais jamais par message de ses relations "extra-équine", enfin je veux dire de ses amis ... Voir petits amis ! Comment ais-je pu ommettre de la questionner par message sur CE sujet aussi important ? Je me le demande encore maintenant. Il va falloir que je remédis à cela, et tout de suite.
-Et tu t'es faite des amis ici ? Les gens sont sympa ? Lancais-je innocemment pour tater le terrain.
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