C'était un défilé incessant de vans, de voitures, de bus... J'avais personnellement opté pour le taxi, ayant voyagé depuis l'Espagne en avion. Mon père avait insisté pour que je parte en jet, ne voulant pas me voir arpenter les routes dans un camion de transport de chevaux. En mettant un pied hors de la voiture, je fus heureuse d'avoir écouté ses conseils; la plupart des cavaliers étaient exténués, cernés, et visiblement pressés de débarquer pour aller se reposer. Je payais le taxi et fermais la portière, juste à temps pour écouter le discours de notre nouvelle Directrice. Un silence mortel s'installa lorsqu'elle indiqua chercher le ou les coupables. Des coups d’œils méchants furent échangés, nous étions tous suspects, nous, les "anciens". Le bruit avait bien évidemment couru d'un incendie criminel, mais maintenant la rumeur était confirmée.
J'avais royalement oublié qu'il me faudrait débarquer mes chevaux, et j'étais déjà passé déposer mes affaires dans l'appartement que mon père venait de m'acheter. Je me retrouvais donc en robe citron, ballerines et veste en jean pour entrer dans l'écurie. Avec un sourire, je m'attachais les cheveux en chignon autour du crayon que j'avais gardé de l'avion, et je me mis en quête de mes deux chevaux rescapés.
Virgule était littéralement dopé par les calmants, et il acceptait pourtant mal le licol, ne cessant de tirer dessus. Me reconnaissant un minimum, il se laissa conduire dans un box sans opposer trop de résistance, et je repartis pour chercher Giulietta. Ma grande baie, complètement paniquée, couchait les oreilles et regardait d'un œil fiévreux tout ce qui l'entourait. Tenant fermement la longe, je la fis sortir du van, et commençais à la mener vers les écuries. Malheureusement, en dépit de toute ma volonté, je n'arrivais pas à la retenir lorsqu'elle donna un fort coup de tête et partit au grand trot dans la direction opposée. Un bruit, visiblement, et la voilà partie !
Me retournant, je vis qu'un jeune homme se trouvait sur sa trajectoire. S'il arrivait à la rattraper, il ne la lâcherait certainement pas, tout homme qu'il était. Me hissant sur la pointe des pieds, atteignant, attention, le mètre 60, je tentais de héler ce fameux jeune homme. Ce qui, avec ma timidité, s'avéra être plus une demande dans une conversation secrète qu'un cri. Ou pas. Les sabots de Giulietta claquaient sur les graviers de la cour, et je réitérais ma demande pour qu'il puisse m'entendre. - Tu pourrais rattraper ma jument ?
A mon grand bonheur, il réussit à rattraper ma demoiselle. Toujours aussi paniquée, elle finit cependant par se calmer juste assez pour retrouver un semblant de bon sens, et se tenir relativement sage auprès de l'inconnu. Poussant un soupir de soulagement, je le laissais s'avancer vers moi. L'incendie, l'Espagne... Toute cette vie si loin de celle que j'avais vécue m'avait changée. Elle m'avait surtout rendue plus timide, plus peureuse. Je regardais un grand brun me ramener ma jument fugueuse, et je pus à peine murmurer un merci, presque paralysée. - M... Merci.
Je lui adressais un pauvre sourire, et je récupérais la longe. Caressant Giulietta, je la vis se détendre, et venir poser sa tête sur mon torse, câline comme auparavant. Au moins, elle, elle est toujours la même. Rabattant la longe sur son encolure et continuant à la caresser, je lui murmurais des mots en italien. Je n'avais ni la force ni le courage de lui parler dans la langue du pays, aussi s'était-elle vite habituée à m'entendre. Je m'écartais un peu de sa présence pour le moins envahissante, pour refaire face à l'inconnu.
Après avoir copieusement rougi, je cherchais à le remercier. Un peu plus que le simple mot que j'avais réussi à produire, en fait. Je continuais à caresser le chanfrein de ma jument, sa présence me donnant un tout petit peu plus de forces. Mais pas beaucoup. - Merci. Giulietta est d'un naturel peureux... Enfin... merci de me l'avoir ramenée.
Je baissais les yeux sur ma tenue, rougissant de plus belle et esquissant un sourire gêné. Je devais lui paraître affreusement matérialiste. Encore une de ces filles de riches, propriétaires et qui font de l'équitation uniquement pour le prestige des concours. J'étais bien loin d'être cela, ne serait-ce qu'à la vue de mon niveau d'équitation ! Je redressais une mèche volage, regrettant aussitôt mon geste. L'éducation de milliardaire a la vie dure ! Je faisais tâche, et si Giu' ne m'avait pas aussi clairement démontré son affection, je serais vraiment passée pour une idiote. Ce que je n'étais pas loin d'être, d'ailleurs... - Au fait... Je m'appelle Avril. Tu arrives... d'Espagne toi aussi, non ? J'avais effectivement déjà vu cette tête d'ange et ce sourire, bien que je n'ai aucune idée de qui il pouvait bien être...
Giulietta se calmait, et en parallèle je faisais de même. Je souris un peu tristement à sa remarque. Et comment que nous étions proches ! C'était sur sa crinière noire de pouliche que j'avais pleuré la mort de Roméo, elle s'habituant de plus en plus à ma présence. A défaut d'un chien, c'était elle que je sortais promener à pieds, la laissant se balader sur ses grandes jambes de pouliche. Puis, petit à petit, c'était elle que j'avais vu grandir, que j'avais pu monter... Oui. Tant de temps passé ensemble, ça forgeait forcément un lien fort. - Je l'ai vu naître, alors j'ose espérer qu'elle s'en souvient encore...
Avec un franc sourire, je l'écoutais se présenter à nouveau. Luka... Je sursautais violemment, ne me souvenant que trop bien de ce prénom. Lorsque j'avais cherché Romeo, c'était l'un de ses colocataires. Tentant en vain de me reprendre, ce fut l'arrivée d'un chien plutôt bruyant qui me sauva la mise. Je ne me connaissais que trop bien, et sans cette intervention salvatrice, j'aurais fini par pleurer à chaudes larmes. Ajoutons à cela le stress, l'environnement inconnu, la présence de la pouliche dudit Romeo à mes côtés... Toute cette histoire se serait terminée par un épisode fontaine comme je savais si bien les faire. Arrivant pour saluer Luka, et visiblement pour réveiller le monde entier, il m'arracha depuis le début de la journée mon premier vrai sourire. Je sentis Giulietta se tendre un peu, mais rien de bien grave. Ma chienne, laissée pour le matin à l'appartement, était autrement plus embêtante, et ma grande baie avait du faire avec. Elle avait l'habitude des chiens, aussi celui-ci ne la fit pas s'enfuir à nouveau.
Petit à petit, je détendis la longe de ma jument, jusqu'à la lâcher complètement. Elle me remercia d'un ronflement digne des camions qui jonchaient le parking, et je ris de bon cœur. Normalement, elle ne s'enfuirait plus, ayant parfaitement compris qu'elle serait plus en sécurité avec moi qu'en traversant la cour à toute berzingue. Etant moins mal à l'aise face à lui et à son assurance, je me concentrais pour être capable d'énoncer une phrase sans bégayer ni rougir. Quoique, au niveau du rougissement, il me semblait que je n'étais pas loin de mon maximum. - Effectivement, je ne t'avais jamais parlé... Ce n'était pourtant pas faute de se croiser !
Je me baissais, manœuvre rendue compliquée par la robe, pour tendre la main vers le chien. Il était magnifique, poilu et pelucheux... adorable ! Je remarquais à ce moment le regard inquiet que couvait Luka à l'égard de ma jument, mais je le rassurais d'un franc sourire. - Ne t'inquiètes pas, elle a l'habitude. La mienne est au moins aussi bruyante que... lui. Moi qui pensais mettre un certain temps à m'habituer, je me trompais. L'environnement de l'écurie m'était rapidement devenu familier, et il me suffisait d'être entourée de chiens et de chevaux pour reconnaître un agréable "chez-moi". Et de garçons prêts à vous ramener des juments en panique, cela va de soi...
Le chien, Epsilon donc, acceptait avec un bonheur évident mes caresses. Si son œil voilé m'avait échappé à première vue, je put effectivement le remarquer. Même si Luka ne m'en avait pas fait part, jamais je n'aurais pu croire qu'il ai battu son chien. Ce dernier lui en aurait voulu, et alors ne serait pas là à lui faire la fête. Ces animaux, bien que très fidèles, l'étaient également dans leur rancune : jamais ils ne revenaient vers celui qui leur avait infligé une quelconque souffrance. Fidèles, et intelligents surtout. - Tu lui as donné le nom de ta maison ? C'est une bonne idée.
Je me retins violemment pour ne pas plaquer ma main sur ma bouche. S'il avait eu l'impression que je ne savais rien de lui, c'était à présent fini. Oui, je me rappelais sa maison car il était avec Romeo. Comme pour appuyer mes pensées, il remarqua le nom de ma jument. J'étais piégée... en beauté. Je me redressais, les yeux brillants, à deux doigts de pleurer. Giulietta -la fameuse- profitait des caresses de Luka, se tenant à présent tout à fait calme. Je pris ses crins dans mes mains et commençait à jouer avec, à défaut de pouvoir jouer avec mes cheveux attachés. - Oui, je suis italienne, bien que ce n'est pas ce qu'il te viendrait à l'idée au premier regard !
Il fallait être aveugle, ou particulièrement bête et ignorant pour ne pas remarquer mon origine asiatique. Mais je n'en avais jamais eu honte, et aussi je ne passais pas des heures sur le sujet. Voyant l'encolure de ma jument bouger, j'en déduisis que je l'énervais, à lui arracher des crins sans bonne raison. J'avais omis une question de Luka. Je ne voulais pas y répondre. Tout, sauf expliquer à nouveau. Zaccharia, bien qu'étant son colocataire, n'avait rien su de la mort de Romeo. Était-ce de même pour Luka ? Certainement pas, Zac' avait du passer par là. Imbu de lui-même comme il l'était, s'il avait détenu un scoop, il en aurait immédiatement fait part à la terre entière. Qui, dans le cas présent, se résumait à Luka. - Oui, c'est moi qui ai choisi son nom. Un autre de mes poulains avait lui aussi un nom italien, mais il est mort dans l'incendie... J'avais à peine vu vivre C'Era. Mais, dieu me pardonne, il me servait agréablement de couverture, pour éviter que Luka ne me pose la moindre question. S'il avait été conscient de mon malaise, il éviterait peut-être de creuser plus le terrain, et ne me ferais pas encore parler d'un sujet si sensible. Peut-être.
Après un silence pour le moins lourd, j'écoutais Luka me proposer son aide. Tiens, le voilà lui aussi en train de bredouiller ! Certes, nous venions d'un terrain particulièrement glissant, et reprendre ses esprits me semblait, dans l'immédiat, assez compliqué. Je le remerciais d'ailleurs intérieurement pour avoir changé de sujet de la sorte, et je n'allais certainement pas lui tenir rigueur de sa petite bavure. Qui n'était en fait rien comparé à celle que j'aurais pu faire dans pareil cas de figure. Avec un franc sourire j'acceptais son aide, ravie d'être certaine, grâce à lui, de ramener ma jument entière dans son box. - Si ce n'est pas trop te demander, je ne peux pas refuser.
Surprenant le regard qu'il lançait sur ma tenue, j'éclatais de rire. Certes, si j'avais répondu par la négative, j'aurais paru passablement ridicule. Déjà que je ne devais pas sembler particulièrement sérieuse, autant éviter de faire échapper Giu' si jamais elle venait à me marcher sur le pied et à me l'écraser en beauté. Jetant un regard moi aussi sur mes ballerines -déjà pleines de poussières blanche des graviers- et sur ma robe -qui avait pour le moment échappé au pire-, je tentais de me défendre, moi-même peu convaincue de mon argumentation. - Certes, en plus je ne suis pas particulièrement parée à un second accident...
D'un claquement de langue, j'invitais ma grande baie à me suivre. Reniflant une dernière la main de Luka, je la sentis bientôt pousser doucement dans mon dos. Elle n'avait aimé être tenue, et s'arrangeait le plus souvent pour me le faire comprendre en se rapprochant le plus possible et ainsi rendre toute action de longe inutile. Passant ma main dans son toupet, je me tournais vers mon accompagnateur. - Allée centrale, dans le box voisin d'un gros pie gris bizarre. Oui, Virgule correspondait exactement à cette description pas forcément flatteuse. Un gros pie gris... étrange. J'avais vu sur ses papiers qu'on appelait sa robe "blue", mais je doutais moi-même de la véridicité de la chose, et au moins étais-je sûre d'avoir décrit correctement mon autre cheval...
A mon grand soulagement, Giulietta semblait désormais tout à fait encline à me suivre aveuglément, et nous n'avions pas croisé d'objets qui aurait pu encore lui faire peur. Non seulement elle était timide, mais en plus c'était une peureuse de première. Parfois, je me demandais si je l'avais si mal éduquée que ça, avant de me souvenir avec un pincement au cœur du caractère spécial de Sunfly. Oui, lui aussi il était peureux et sur l’œil. Sa pouliche, bien que cela soit atténué, lui ressemblait trop pour que je parvienne à l'oublier. - Merci.
Je détachais ma jument et elle rentra d'elle-même dans le box, commençant par en explorer le moindre recoin alors que je poussais la porte sans fermer le loquet. J'avais peur qu'elle ne s'effraie une fois de plus et qu'elle finisse par se blesser si elle ne parvenait pas à sortir. - Oui, c'est mon traumatisé, Point Virgule. Sa robe a un nom spécial juste pour cette race, et en plus j'ai jamais été particulièrement intéressée par les chevaux avant de le recueillir...
Je m'approchais de son, voyant avec un léger désespoir qu'il était complètement amorphe, rendu presque mort-vivant sous la dose de calmants qu'on lui avait injectée. Forcément, sinon jamais il ne se serait tenu sage avec un licol sur la tête. Je poussais un petit soupir, avant d'expliquer son état à Luka, qui devait sensiblement se demander pourquoi il était dans un tel état. - C'est pour lui que je suis là en fait. Il est sous calmants, sinon personne n'aurait réussi à lui passer un licol sur la tête, et encore moins à l'embarquer et le débarquer d'un van. Je regardais avec un sourire triste mon cheval, avant de reporter mon attention sur une Giulietta qui découvrait avec plaisir le mode automatique du distributeur d'eau. Peureuse, timide, et parfois vraiment gourde.
Le bel hongre semblait au moins nous avoir remarqués, mais visiblement la fameuse relation humains=danger avait plus de mal à traverser le brouillard de son esprit. La tête basse, les yeux rivés au sol, il tournait la tête de temps à autre, comme pour nous surveiller. Je doutais cependant qu'il arrive à faire quoi que ce soit si je me mettais à ouvrir la porte du box. Dans le doute, je restais sagement à ma place. Me tournant vers Luka, je répondis à sa question tranquillement. - C'était un ancien cheval de voltige. Une reprise a mal tourné et il a marché sur la longe. Il s'est cassé le garrot et sérieusement blessé l'encolure. On ne peut plus s'approcher de sa tête, alors lui mettre un licol me paraît plus ou moins... utopique.
Je doutais souvent de réussir à remettre sur pieds mon gros pie bizarre. Je n'étais certainement pas la personne la mieux placée pour l'aider, ce cher Virgule. Je n'avais aucune connaissance en la matière, j'avais peu voire pas approché de chevaux dans mon enfance, à la limite des petits poneys. Mais pas de lourds chevaux de traits. Quoique, pour le moment, celui-là, je ne l'approchais pas. - Ses anciens propriétaires ont voulu le faire piquer quand ils ont vu comment il était devenu. Comme je photographiais la reprise durant laquelle il s'est blessé, je me suis sentie responsable, alors je leur ai racheté et... me voilà.
Je lui adressais un pauvre sourire. Oui, me voilà. Jamais je ne me serais approchée d'une écurie, à part peut-être pour la photographier. Jamais je ne me serais approchée d'une écurie dans le but avoué de m'intéresser à l'équitation. Finalement, je devais beaucoup à Virgule. Et cela me confortait dans mon objectif de l'aider. Si je n'y arrivais pas moi-même, je m'étais promis de trouver quelqu'un pour s'occuper convenablement de lui. Il méritait de retrouver une vie normale, après tous les efforts qu'il avait du fournir pour être un petit moins effrayé. Un tout petit peu moins, mais déjà moins. - Et toi ? T'es là aussi pour un traumatisé ? Je n'en savais strictement rien. Je n'avais jamais particulièrement cherché à découvrir quels étaient les autres pensionnaires traumatisés de Cuadra. J'avais déjà suffisamment à faire avec les miens.
Je ne voyais pas exactement de quel cheval Luka voulait me parler, n'ayant que peu visité les écuries lorsque j'étais en Espagne. Mais son histoire me paraissait désormais... normale. Normale, dans le sens où désormais, la plupart des passés des chevaux que j'allais rencontrer seraient ainsi. Un accident, une peur, une phobie, et un cheval finalement plus proche de la boule de nerfs que de l'équidé. Avec un sourire, je pensais que, maintenant que j'avais vu la douceur dont pouvaient faire preuve de si énormes bêtes comme Giulietta, je risquais fort de rester encore un temps aux écuries... Cette vie me plaisait. Pour une fois dans ma vie de petite fille de multimilliardaire, j'avais un but. Un but que je m'étais fixé moi-même. Je vivais seule, loin de mon père ou du simple souvenir de mon fiancé. Et, en mal d'indépendance, j'aimais cette vie.
J'accueillis son compliment avec un sourire. J'étais douce, timide, et infiniment patiente. Je me doutais bien que c'était une nature à se laisser marcher sur les pieds, mais visiblement, bien que Luka s'en soit rendu compte, il n'en abusait pas. Et, mine de rien, c'était agréable de parler avec lui. Nous nous remontions mutuellement le moral. Nous nous encouragions mutuellement. Il avait l'air, tout comme moi, d'avoir une profonde affection pour Whisper. Et la même rage sourde contre le destin qui avait infligé ce passé à ce cheval, rage qui se transformait en volonté sans failles ni bornes. - Je ne doute pas un instant que tu y arrives.
Une vibration dans la poche de ma veste me ramena à moi, et à ma réalité de fille avant d'être femme. Tirant mon téléphone de ma poche, j'avais deviné qui cherchait à me joindre avant même de regarder l'écran. - Désolée, Luka, c'est mon père. Il risque de devenir fou si je lui raccroche au nez pour la seconde fois de la journée. Mais encore merci pour ton aide et... à la prochaine fois ! Je supposes que tu passes autant de temps que moi ici à essayer de trouver une solution pour ton cheval, on risque de se recroiser... Je lui adressais un petit sourire contrit. Mais je ne connaissais que trop bien la tendance plutôt paranoïaque de mon père, et j'avais déjà décliné son appel plus tôt. Mieux valait pour moi et l'argent mensuel qu'il m'allouait de lui répondre. Je décrochais et, jetant un dernier regard vers mes chevaux, je fermais la porte de Giulietta et m'éloignais, parlant rapidement en italien pour tenter de rassurer mon cher père...
[Tu me dis si tu veux qu'on se fasse un RP à la randonnée. J'ai fini comme ça parce que je trouvais qu'il s'éternisait un peu... xD]